Hurler au monde.
J'aurais hurlé au monde combien je l'aime. Ils l'auront entendu, même lui qui fait la sourde oreille.
J'aurais ses bras sans sa bouche. J'aurais sa présence sans sa chaleur.
L'Absence et la solitude seraient sûrement préférable mais je ne peux m'y résoudre. Je joue la forte tête, je souris, mens. Je vais bien, oui.
La symphonie restera inachevée.
Il me manque j'hurle, ne dis rien. De toute façon qu'est ce que cela changerait à la donne? Les cartes sont jouées.
Un paquet de camel 100's y est passé et ce n'est que le début.
Je devrais sortir mais mes volets restent clos et je suis là, seule, refusant le contact. Je suis de mauvaise compagnie.
J'écoute plus que je ne parle, j'observe, analyse sans cesse. Les données s'entrechoquent et je vomis mon être sur cette toile et sur vous. Je ne veux pas vous toucher par les maux mais par la pensée, c'est ce qu'il nous reste, un peu, quand elle ne défaille pas.
Les souvenirs frappent à la porte avec une dextérité qui me fait peur. Je résiste à l'Envie de regarder les photos et de faire des milliers de choses.
Le point positif de ma situation sera la création, j'en tire profit. c'est déjà ça.
Beaucoup et si peu à la fois.
Je ne sais même plus si je l'ai déjà aimé.
Je ne sais plus, je ne sais plus, je ne sais plus. A croire que non. Rendez moi ma raison.
Mes pieds quittent le sol.